Dans moins de 4 minutes tu pourras participer à un programme du MIT, créer un jeu vidéo en moins de 48 heures, transmettre à des enfants leurs premiers algorithmes et apprendre à scratcher sans platine (et ça, c’est fort !).
« Créer un jeu vidéo en 48h »
LES BASIQUES DE CHEZ BASIQUE
Commençons par une petite devinette afin d’introduire le sujet : « quelle est la différence entre un jouet et un jeu » ?
C’est en réalité très simple. Le « jeu » nécessite des explications, notamment des règles, alors que le « jouet » n’invoque aucune préparation pour pouvoir jouer. En moins de temps qu’il ne faut à Siri ou Alexa (et Cortana pour éviter le procès d’intention) pour saisir la question, un enfant se sera emparé du jouet, lui aura fait vivre dix aventures et l’aura plié dans quarante-quatre positions différentes dont trente-deux n’avaient pas été prévues par le fabriquant.
INUTILE D'ALLER PLUS LOIN, VOUS AVEZ DÉJÀ COMPRIS QUE ...
… qu’engendrer un jeu nécessite quelques arrangements de plus que de seulement créer un jouet. C’est potentiellement ce que se sont dit les chercheurs du MIT. Oui, le MIT. Le « Massachusetts Institute of Technology » (dont tu as forcément entendu parler si tu as déjà regardé un film catastrophe à tendance climato-sceptique ou la mise en scène d'une tentative d’invasion extraterrestre) est considéré comme l’une des meilleures universités mondiales, tant au niveau de l’enseignement que de la recherche en sciences et technologies.
En synthèse, lorsqu’ils font un truc, ils le font bien : même et surtout lorsqu’il faut vous aider à créer vos propres jeux vidéos.
Le MIT a donc conçu un logiciel dédié à la création de jeux vidéos : Scratch.

Ci-dessus l’iconique lutin incarnant Scratch (ya pas à dire, le terme de sprite colle tout de même mieux à l'univers du jeu ...)
Il s’agit donc d’un « moteur de jeu » (game engine) permettant de générer des mini-jeux à la volée ; ainsi que de s’initier aux métiers du jeu vidéo : graphiste, animateur, game designer, level designer, etc. Mais ne s’agirait-il que de cela ? Tu penses bien que non.
En réalité, la vocation de Scratch est d’initier les enfants à l’appropriation de langages informatiques. Le prétexte est bon. Au travers de la création de jeu et en adoptant de fait une logique de « gamification », l’apprenti manipulera sans s’en rendre véritablement compte les bases de la programmation : logique d’exécution, manipulation des opérateurs logiques, variables, boucles, etc. Le tout, je vous le rappelle, sans-s’en-rendre-compte.
Scratch est donc un outil puissant à destination des enfants mais aussi (et peut-être surtout) auprès de toute personne souhaitant se mettre à l’informatique de manière ludique.
Bon, okay, nous sommes des adultes. Nous pouvons passer un peu de temps le mercredi avec les enfants pour leur expliquer les bases du métier mais factuellement, on en fait quoi de Scratch ?
Et bien… on organise un … une …
ON ORGANISE UN(E) GAME JAM, PARDI !
Pour les habitués du fait, c’est un Hackathon-like où l’on réalise un mini-jeu dans un laps de temps contraint (48h à 72h maximum, après les participants ont tendance à tomber dans les pommes à cause du manque de sommeil).
Un(e) « Game Jam » c’est donc une réunion d’artistes du développement, du sound design, du level design (…) qui le temps d’un week-end mettent leurs ressources en commun pour comparer leurs réalisations à celles d’autres équipes. Un thème est défini en début de session et VLAM, on libère la créativité. Rendez-vous 48 heures pour tard pour estimer les résultats.
Dans le cadre d’un événement, l’implication est généralement plus que totale.
Oui, mais dans la vie de l’entreprise, on en fait quoi ?
ON ORGANISE UN(E) GAME JAM (MAIS SOFT)
Si les Coachs en agilité proposent de manipuler des Lego et de construire des robots dans le cadre de leur formation c’est par soucis d’efficacité : tout le monde sait ce qu’est un jouet, comment on doit le manipuler et à quoi il va devoir servir. Pas besoin de s’échiner à inventer un contexte, définir une mécanique de jeu, la tester pour voir si elle est fonctionnelle. Par contre dans le périmètre d’une entreprise, on peut lancer une compétition interne sur la base de la réalisation de jeux vidéos.
Scratch est aisé à prendre en main, la quantité de lutins (sprites) disponible est importante et la variété de gameplay possibles pour le futur jeu relativement importante.
A ce type de pratique, je ne vois que des avantages :
- L’activité est ludique, ça ne peut pas faire de mal,
- L’activité n’engage pas de frais ; hors ceux liés aux temps passés en appropriation de Scratch (l’expérience montre que la plupart des équipiers se forment le week-end et le soir, ces petits tricheurs ultra motivés),
- L’activité est accessible à tous ou presque (Scratch a été conçu pour des enfants, à partir de huit ans),
- L’activité est collaborative, en interne d’une équipe mais aussi et surtout entre les équipes. A ce titre il est important que le règlement de l’activité encourage la collaboration ; dit autrement les objectifs des joueurs ne doivent pas être incompatibles avec l’objectif du jeu,
- Le sentiment de réalisation est effectif ; nous sommes ici dans du concret. Les équipiers ont fabriqué quelque chose et ce quelque chose est l'un des artefacts parmi les plus cools du monde : un jeu vidéo.
- Félicitations ; vos collaborateurs sont des désormais des Makers !
- Les résultats peuvent être confiés à Noël en tant que cadeau d’entreprise à l’ensemble des collaborateurs.
- Etc.
- Etc.
- E-TE-CE-RA.
EN SYNTHÈSE ?
Vous souhaitez en savoir plus sur l’organisation d’une « Game Jam » interne ? Déterminer les bonnes pratiques et les règles d’engagement qui assureront une bonne ambiance et un esprit aventurier ou collaboratif à vos équipiers ? Former quelques-uns de vos futurs équipiers à Scratch afin de vous assurer d’un lancement sécurisé du challenge ?
Si oui, le formulaire de contact est fait pour ça !
Ce que j’apprécie particulièrement dans Scratch : c’est puissant, gratuit et enfant-oriented, ça a des valeurs, une communauté active.
Pour aller plus loin : il existe pléthore de moteurs de jeu. Notamment : Unreal engine, Unity, Game maker. Plus ou moins complexes. Plus ou moins outillés. Avec des modèles d’affaires plus ou moins différents. Mais j'y reviendrai dans un autre article. Il y a là aussi beaucoup à dire.
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