Temps passé à préparer la certification PSM » : 4 à 6 semaines
Temps passé en rédaction : 1 heures
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Thèmes pros abordés : Certification, Développer ses compétences
Thèmes Lifestyle abordés : N/A
Start with why
Le sujet central de cette section peut être résumé en quelques mots : « Pourquoi je n’aime pas les certifications et pourquoi j’en passe tout de même ? »
En guise de premier jet, je partage à peu près tous les lieux communs relatifs aux certifications : « mais qu’est-ce que ça prouve d’avoir une certification ? », « mis à part sa mémoire, ça permet de développer quoi de passer une certification ? », « les certifs de toute manière, c’est mercantile ! » ou encore « les certifications, c’est un business ! ». Presque tout a été dit sur les certifications. Et presque tout était vrai.
Rappel des paramètres de la mission
- Certification Professional Scrum Master
- Délivrée par Scrum.org
- Certificat Carrément signé de la main de Ken SCHWABER
- Modalités 85% de bonnes réponses au minimum, 60 minutes pour 80 questions, uniquement disponible en anglais, 150 dollars la tentative.
- Entrants Pas de formation présentielle ou à distance, pas de livres de « révision », juste le « Scrum Guide », les forums d’échanges et quelques retours d’expérience.
Au fait, pourquoi la certification PSM de chez Scrum.org ?
Le fait générateur est le suivant. Il y a quelques semaines, la campagne CPF (compte personnel de formation) a débuté chez mon employeur principal. Les formations embarquant les certifications m’ont été présentées à des tarifs consommant la moitié de mes droits au CPF. Aussi, me suis-je dit : « au vu de ton expérience, la certification Scrum devrait être prenable, autant la tenter tout seul pour un ticket à 150 dollars. Si je l’obtiens, je pourrai demander le financement d’une autre formation où le transfert d’expérience me sera plus immédiatement utile. Si je me rends compte je suis loin des clous, je pourrai toujours me raviser et demander une formation plus formelle pour m’y préparer »
Sans (trop de) fioritures, mes principales motivations sont les suivantes :
- Passer une certification, c’est accepter de remettre ses pratiques professionnelles en question
- Un (petit) challenge de temps en temps ; ça ne peut pas faire de mal non ?
- Dire que je vais passer une certification à mon entourage, c’est un moyen pour moi de renforcer une motivation intrinsèque (j’ai envie de faire mieux) en me créant artificiellement une motivation extrinsèque (ne pas se prendre la honte en annonçant mon échec, gamifier l’expérience en obtenant un « badge »),
- Tester ma capacité à me mettre au turbin en mode campagne (après une journée de boulot, les transports, la vie personnelle, le sommeil, etc.),
- Aller capter pendant la préparation de la bonne pratique sur les forums de discussion, questionner ses coachs, mentors et autres praticiens, bref se donner un prétexte de plus pour générer de l’interaction et obtenir du « feedback »,
- Etablir une stratégie, l’exécuter jusqu’à se rendre compte qu’elle trouve ses limites puis s’adapter (le niveau zéro de l’adaptation au changement quoi),
- S’étonner au gré des échanges ou prises de notes des positions et postures différentes de celles que j’aurais pu prendre
- En lot aussi : attester de mon expérience, renforcer mon CV, pratiquer mon anglais et certainement d’autres trucs que je n’ai pas assez de recul pour cerner.
De la même manière que je ne regarde pas un certifié avec une admiration béate, je ne m’attends pas à voir briller le regard des enfants que je croise ou voir les directions de projet que j’accompagne se sentir à moitié guéries de leurs maux dès mon arrivée dans un atelier ou un coaching.
Conseils, trucs et astuces.
« Se préparer, bien entendu… »
Pour me rassurer, j’ai multiplié les examens de tests. A la fois pour m’habituer aux conditions de l’examen mais aussi pour m’assurer une base de connaissance solide. En effet, certaines questions sont particulièrement épineuses et il est souvent nécessaire d’apprendre à comprendre l’esprit des questions pour pouvoir y répondre (par exemple : « Scrum Master is a management positon ? » ou les questions en « donnez les trois meilleures réponses au problème »).
« … mais quand faut y aller, faut y aller »
Alors enchaîner les 100% de bonnes réponses aux examens de préparation, au bout d’un moment, c’est tellement rassurant que ça finit par en être angoissant. Et pour cause, vous êtes à plus de 90% de bonnes réponses mais vous ne savez toujours pas quel est l’écart qui vous sépare de l’examen réel. Alors, la tentation devient grande d’aller faire des tests externes. Certains sont gratuits, d’autres payants. Certains semblent bons, d’autres accumulent les réponses erronées. A force, vous aurez la désagréable impression que ces résultats à 100% n’ont plus aucune signification. Alors, pourquoi ne pas se lancer ? Seul l’examen réel vous dira ce qu’il en est réellement de votre niveau de préparation. Ne soyez pas comme le Lieutenant Gorman d’Alien’S, l’important n’est pas d’être fort en simulation mais en situation réelle.
« 60 minutes, 80 questions, c’est court »
Au jugé environ 15%-20% des questions posées durant les examens de test se sont retrouvées dans mon examen final. Du coup, faut-il investir du temps à travailler ces questions ? Pour ma part, la réponse est « oui, à fond ». L’objectif n’est pas seulement d’obtenir de bonnes réponses facilement mais aussi et peut-être surtout de pouvoir répondre immédiatement ; ce qui vous permettra de gagner de précieuses secondes pour étudier les 80% de questions inédites.
« Rester concentré »
Avant de vous jeter sur Google pour tenter de faire appel à un ami, restez concentré sur l’examen. En effet, les questions embarquent bien souvent les réponses. Chaque mot peut changer les réponses, notamment : « Not », « Should », « Could », « Must », « best three responses », etc. De la même manière il y a parfois des réponses stupides qu’il est facile d’exclure. Ah oui tient, une cacahuète que j’ai fait plusieurs fois durant les préparations, ne pas lire trop vite et ne pas laisser son œil confondre « Product backlog » et « sprint backlog », les réponses étant forcément différentes selon l’artefact.
« Un excellent conseil »
Qui n’est pas de moi (ceci expliquant peut-être cela) est, en l’absence de réponse évidente, de favoriser la ou les réponses allant dans le sens de l’esprit et des valeurs de SCRUM. Dans la vraie vie, nous n’aurons pas accès au Scrum Guide pour répondre à toutes les questions, l’esprit et les valeurs, par contre, oui.
« Et l’anglais alors ? »
L’examen ne se passant qu’en anglais, il va falloir faire quelques révisions. Pour la forme et l’ambiance, Scrum.org déconseille l’utilisation de systèmes de traduction automatique. Ayant visiblement déjà eu des réclamations à ce sujet, ils n’accepteront aucune demande de ce type. Le niveau d'anglais demandé est toutefois prenable; pour vous mettre dans l'ambiance, autant réviser avec la version anglaise du Scrum Guide. Vous aurez ainsi l'assurance d'avoir les mêmes termes entre le guide et l'examen.
Et maintenant ?
PSM II ? PSPO ? Safe SPC ?
Vos conseils sont bien entendu les bienvenus.