Retex de la certification « Fondamentaux du marketing numérique »,
proposée par Google Ateliers numériques
Ah les certifications, de nos jours, il y a en a la pelle. Mais si celle-ci provient de Google, qu'en penser ? Est-ce une certif sérieuse ? Une page de pub pour le catalogue Google ou un hameçonnage pour que la firme me pique mes données confidentielles personnelles (qu'elle avait certainement déjà d'ailleurs) ?
Certificat à strophes
Mon début d’année n’est pas encore à moitié consommé qu’il mérite déjà d’être placé sous le signe de la formation (et de l’auto formation). Deux journées et demi en formation présentielle pour s’affuter au contexte d’exécution SAFe via la formation « Leading SAFe ». Du coup, préparer la certification « SAFe Agilist » sera désormais un chantier à mener d’ici trente jours ; d’autant qu’elle semble être un antécédent à l’obtention de la SPC aka « SAFe Program Consultant » dont je souhaitais vous parler … mais plus tard.
Le sujet de cet article n’est pas le cadre SAFe mais le parcours que je viens de suivre au travers du service Google Ateliers numériques : « Les principes fondamentaux du marketing numérique » : rappels de bases, référencement, SEO, SEM, fonctionnement des moteurs de recherche, médias sociaux, intérêt des différents devices, marketing de contenu, trafic management, culture de la mesure, analytics, insights, e-commerce, etc.
26 modules pour un total de 40 heures en mode pilote automatique avec pour principales préoccupations que de transmettre les bases du marketing digital et de (soyons clair) faire un peu de promotion pour les outils de la suite Google. Bing Ads est parfois cité, ainsi que quelques noms de CMS ou de solutions d’Analytics. L’évocation de solutions alternatives semble plus être destinée à éviter l’abus de position dominante que de proposer une réelle mise en concurrence.
Venez comme vous êtes
Nulles craintes à avoir sur votre capacité à avancer dans la formation. Si chaque module donne lieu à un point d’étape bloquant il n’est pas difficile de les valider. En cas d’erreur des explications complémentaires sont données, ainsi que quelques conseils pouvant judicieusement débloquer la situation. Les tests prennent des formes variées et s’accompagnent de l’emploi de quelques techniques de gamification : obtention de badges, alternance d’objectifs de court terme et de moyen terme. Une gamification de l’expérience un peu plus agressive ne m’aurait pas dérangé ; notamment en ce qui concerne les relances pour inciter l’apprenant à revenir sur la plateforme. En même temps, j’ai déroulé le plan avec un rythme probablement un peu trop soutenu pour me faire tirer l’oreille par l’algorithme gérant la fidélisation. Bref !
Mais alors, si les contenus sont si basiques, quel intérêt y-a-t-il à suivre ce programme ?
Et bien tout dépend de votre positionnement en marketing digital. Pour mémoire, on identifie habituellement quatre états dans l’acquisition de connaissances :
- Incompétence inconsciente aka « Je ne sais pas que je ne sais pas »
- L’incompétence conscience aka « Je sais que je ne sais pas »
- Compétence consciente aka « Je sais que je sais »
- Inconsciemment compétent aka « Je sais le faire tout en chiquant du tabac »
Mon auto-évaluation en marketing digital est de « deux ». En l’occurrence si je maîtrise certains sujets pour les avoir pratiqués, je n’ai jamais suivi de cursus dans ce domaine ou pratiqué ce métier à plein temps. Je sais donc que j’ai des trous dans mes connaissances, sans forcément savoir situer où. A ce titre là le programme de certification m’a aidé à recaler quelques notions qui restaient confuses dans ma tête. Ce n’est pas plus mal.
Mais en réalité…
En réalité je ne cherchais pas à me former directement sur le marketing digital mais bel et bien sur l’application des stratégies nées du marketing digital au profit de l’engagement des collaborateurs et dans le cadre de mes activités liées au management de l’information. En ce sens, je n’ai pas été déçu et même si l’essentiel des points abordés m’étaient connu, cela m’a permis de repositionner ces connaissances dans un contexte qui n’était pas celui prévu par les créateurs de la formation.
C’est probablement là un des intérêts à passer un peu de temps sur des sujets que l’on connait ou que l’on croit connaitre. Libéré de l’aspect de « pur apprentissage » l’on peut chercher à croiser les domaines de connaissances pour explorer des pistes non décrites par la formation.
Avoir suivi la certification m’aura ainsi permis de faire monter en maturité un Framework sur lequel je travaille actuellement et dont l’objet est d’utiliser les techniques de marketing digital en interne de l’entreprise et sur le périmètre de l’information et de l’engagement des collaborateurs.
Trucs et astuces
- S’il est possible de suivre les vidéos, il est aussi possible d’activer le mode textuel, ce qui devrait vous faire gagner de précieuses minutes,
- Une fois un point d’étape validé des explications plus avancées sont proposées, notamment au travers de lien vers des outils et contenus additionnels,
- Plusieurs modules Google Ateliers numériques permettent d’approfondir les sujets évoqués, sous des formats plus abordables (de 1h à 7h).
Alors, reco ou pas ?
Carrément et dans plusieurs contextes :
- Proposer cette certification à vos collègues qui ne comprennent pas l’étendu des activités liées au e-commerce et aux stratégies de marketing en ligne,
- Promouvoir la culture de la mesure, du métrique, de l’analyse, de l’insight, du test and learn, etc.
- Chercher à croiser les domaines ; en quoi ces basiques pourraient-ils vous servir dans votre métier ?
- Mettre en place un petit « challenge » en interne de vos équipes.